26/06/1763 par Jean Baptiste Fauré, curé de Lagarde.
L’an mil sept cents soixante trois et le vingt sixième juin se sont assemblés à ma prière au présent lieu de Lagarde après avoir célébré dans leurs églises respectives la sainte messe, savoir ; Monseigneur Benêt curé de Montclar, Monseigneur Beliu curé de Renneville, Monseigneur Durand curé de Beauteville, Monseigneur Fou vicaire de Saint-Michel de Lanès, Monseigneur Clausel vicaire de Monestrol, les autres prêtres et curés du voisinage n’ayant pu se rendre les uns à cause de la trop grande distance et les autres à cause qu’il leur fallait dire vêpres chez eux, lesquels prêtres revêtus de leur surplis, chacun leur rituel à la main, ont été présents et nous ont aidé à faire la bénédiction d’une cloche d’en poids de 289 livres qui a couté 426 livres données, en partie, à ce qu’on dit, par feu Monseigneur Fors, notre prédécesseur et le restant par la communauté et par la charité de plusieurs particuliers de la paroisse, laquelle cloche a été nommée Jean lors de la cérémonie à laquelle Monseigneur le curé de Montclar a fait la fonction de diacre, laquelle cérémonie a été faite solennellement selon la permission que m’eu accordée auparavant Monseigneur notre Evêque en foi de ce.
Signé : Fauré curé
Source : AD31 2EIM004681 Lagarde commune, page 42.
Notes :
Monseigneur Maître Jean Fors, de la famille Fors de Lagarde, succède dans la cure à Monseigneur Maître Arnauld de Ganial, bachelier en Sainte théologie prêtre et curé de Lagarde décédé le 14/10/1726.
Jean Fors était déjà en poste à Lagarde en tant que prêtre et vicaire avant le 14/10/1726, il prend la cure en 1726 et y décède le 7/11/1757.
A sa demande, il est enterré dans l’église de Lagarde « près de l’eau bénite ».
Pendant les dernières années de sa cure, Jean Fors a été aidé par son neveu, Monseigneur Grégoire Anduse prêtre et docteur en théologie. Grégoire Anduse devient très peu de temps curé de Lagarde et laisse la cure à Jean Baptiste Fauré en 1758.
Jean Baptiste Fauré va rester en poste jusqu’à la Révolution Française. C’est certainement un curé très peu estimé par les Lagardais et par les prêtres et vicaires sous ses ordres.
Plusieurs fois il est rappelé à l’ordre pour payer les prêtres, notamment celui de Monestrol, alors un annexe de l’église de Lagarde. Le Conseil Municipal lui demande de vendre la paille qu’il reçoit par son droit de « pailleu » au prix du marché.
A la Révolution il est le premier à demander un passeport (rendu obligatoire pour se déplacer même sur le territoire français). La commune lui délivre son "Laisser Passer" le 15/09/1792 et il part en Espagne. Ses biens seront vendus après le constat de désertion.